Le nouveau cirque animalier est sur le net

Mis à part les vidéos de nos animaux domestiques préférés qui nous font rire ou nous émeuvent jusqu’aux larmes, je constate avec effroi que l’exploitation des animaux sauvages, tant décriée à présent dans les cirques, est en train d’exploser sur le net !
Liker une vidéo rigolote d’un morse qui fait des abdos, d’un bébé éléphant qui se roule de plaisir dans une piscine d’enfant à 2 balles, ou d’un dauphin savant, c’est tentant, mais n’est-ce pas la porte ouverte à une nouvelle exploitation des animaux ? Entendez-moi bien, je ne suis pas en train de condamner toutes les vidéos d’animaux sur le net. Il y a les animaux orphelins que l’on a sauvés et qui retourneront à la vie sauvage, ceux, rescapés des labos, qui ne peuvent plus y retourner, ceux des zoos hélas en prison à vie, difficile de leur rendre la liberté quand ils ne savant pas chercher leur nourriture.
Par contre il faut commencer à condamner les vidéos où l’on comprend qu’hélas l’animal est en captivité arbitrairement et montrer que même si la scène est drôle, comme au cirque, l’animal dort dans une prison et souffre au quotidien d’être privé de liberté quand bien même il serait traité correctement. Il faut éviter de partager et liker quand on n’est pas sûr de la provenance. Il est nécessaire qu’une prise de conscience collective se fasse. Nous ne pouvons pas vouloir fermer les cirques ou faire cesser les corridas si l’exploitation animale explose sur le net à cause de notre insouciante naïveté. Comme pour les manteaux et cols de fourrure véritables, il faut alerter les gens de la souffrance derrière la « beauté » très relative du vêtement ou de la vidéo « trop mignonne ».

Les mentalités changent progressivement certes mais il y a encore un long chemin à parcourir pour que les gens acceptent enfin de considérer l’animal en tant qu’être sensible et refusent de l’exploiter pour sa fourrure, sa chair ou simplement pour son attrait en le rendant savant, le privant de sa liberté pour notre plaisir égoïste.
Vous qui aimez et respectez les animaux, vous qui n’abandonnerez jamais le vôtre et qui mangez peut-être végan ou songez à le devenir, vous vous dites que les choses évoluent lentement mais sûrement. Pourtant vous tombez sur une vidéo de braconnage insoutenable, sur une photo de vos amis en vacances en Thailande ou ailleurs qui posent, fiers, au côté d’un animal que l’on a réduit à l’esclavage, vous assistez à la sortie du lycée chic de votre ville et constatez que toutes les filles ont des capuches ornées de vraie fourrure et pire, vous vous promenez sur la côte d’Azur (ou regardez un reportage sur la fashion week) et perdez toutes vos illusions devant la nombre de manteaux de fourrure au mètre carré ! Une flopée de rombières qui promènent leur petit chien en laisse, des cadavres sur le dos ! Vous vous dites alors que le chemin est long et qu’une majorité est encore loin de se rendre compte que respecter les animaux et la nature sauvera sûrement notre propre espèce suspendue à un équilibre écologique fragile.

Plus nous alerterons les gens sur la souffrance animale, sur leur exploitation quelle qu’elle soit, plus les mentalités évolueront. Ce sont les jeunes générations qui doivent intégrer le respect que nous devons aux animaux et à la nature. Ce sont eux qui mettront les manteaux de fourrure dans les musées de costumes et diront à leurs enfants : « Tu te rends compte, il y a encore quelques années on dépeçait vivants des animaux pour leur fourrure. C’était ignoble ! »

Rémi Gaillard si vous me lisez, partagez !

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