Marie Lebec, une lobbyiste à l’Assemblée !

Marie Lebec est à 26 ans une jeune et ambitieuse députée. Elle représente la nouvelle vague d’En Marche! et fait partie de ces parlementaires issus de la société civile chère à Emmanuel Macron. Diplômée de Sciences Po Bordeaux (en affaires publiques et représentation des intérêts, lobbying…), la politique est un univers qu’elle connait bien. En effet elle a été l’assistante parlementaire du député PS Christian Franqueville entre 2014 et 2016, qu’elle qualifie de « social libéral, pas du tout un frondeur ». L’Assemblée Nationale n’a de ce fait pas vraiment de secrets pour elle.

Ceci est d’autant plus vrai lorsque l’on s’intéresse au métier qu’exerce la députée de la 4ème circonscription des Yvelines, et dont elle a pris congé le temps de la campagne. Sur le papier elle travaille pour un grand cabinet européen de conseils en affaires publiques. En d’autres termes un cabinet de lobbying.
Pour être précis Marie Lebec est consultante pour Euralia, un puissant lobby basé à Bruxelles, très bien connu des eurodéputés et dont le rôle est de faire pression sur les parlementaires français et européens afin de défendre les intérêts de ses clients. Comme l’indique son site internet, l’objectif du cabinet est d’anticiper et d’identifier les risques et opportunités (politiques) pour permettre à ses clients d’influer sur les décisions politiques et réglementaires, ils disent mener des actions de lobbying ciblées au sein des pouvoirs publics. Parmi les très nombreux clients (connus) d’Euralia on trouve les sociétés d’autoroutes, l’association française des sociétés financières et son pendant européen, les fédérations des vétérinaires, des agents d’assurance, des industries mécaniques, de la maroquinerie ou encore Auchan…

En soit travailler pour un lobby ne condamne pas une personne à être malhonnête, néanmoins sa position pose de très sérieuses questions éthiques concernant son indépendance au moment de voter des lois et proposer des amendements qui peuvent clairement avantager ses (ex-)clients.
Et quand bien même elle quitterait définitivement ses fonctions, ses rapports privilégiés avec de puissantes fédérations ainsi qu’avec les intérêts de la finance française et européenne ne cesseront de faire planer des doutes quant à de potentiels conflits d’intérêts.

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